Nous nous levons à 4 heures du matin et roulons en compagnie d’un couple d’Anglais avec qui nous sympathisons, jusqu’au mont Penanjakan. Au sommet, dans le noir complet, le froid nous transperce et nous trépignons d’impatience pour voir le soleil se lever. Malgré le monde tout là-haut, on arrive à en faire abstraction : ce qui se déroule devant nos yeux tient du surnaturel ! La caldeira du Tengger se devine peu à peu et se décline dans différentes teintes à mesure que le temps passe. On reste attentif, on observe silencieux le ciel à l’oeuvre en se disant qu’on ne reverra pas de si tôt une merveille pareille.
En descendant, nous croisons des cavaliers et leurs chevaux qui proposent aux visiteurs de se rendre au pied du site. Arrivés en bas, nous quittons la civilisation et partons hors de la route touristique, derrière le Bromo. Nous descendons dans les cratères que forme la terre volcanique, escaladons les collines de sable tandis que le sol s’effrite sous nos pieds. L’horizon semble inaccessible, on est comme projeté au milieu du néant, loin de toute vie. Nous croisons pourtant des paysans qui traversent à moto ou même pieds nus ce désert sans fin pour rejoindre leurs champs. Nous apprécions pleinement notre Bakso (soupe de boulettes de boeuf) servie par un marchand ambulant sur la route du retour.
